Presque 1 an après ma 1ère grossesse, il était temps de se relancer dans ce projet magnifique que d'avoir un enfant.
4 mois après notre voyage, des sensations bizarres m'envahissent. Je fais un test de grossesse, cette fois avec chéri, BINGO ! Enceinte (pile 1 an après la 1ère grossesse) !
Chouette chouette chouette ! Cette fois davantage suivie (donc pleins d'échos), tout se passe parfaitement. Le 3e mois, nous pouvons voir un magnifique petit bébé à l'échographie (oui oui je me suis effondrée de bonheur à celle-là !) ! Le 4e mois, nous apprenons que c'est un garçon ! Très vite, le coup de coeur pour un prénom, ce sera Maxime.
Depuis le début, cette grossesse se passe merveilleusement : pas de nausées, un peu de fatigue, pas de fringales, pas de sauts d'humeurs.... Un ventre qui s'arrondit joliment, un sourire gravé sur le visage en permanence....
On commence à penser à la chambre, on fait une liste de tout ce qu'il nous faut. Des problèmes existentiels s'imposent à nous : comment choisit-on une poussette ?? On entre dans un monde qu'on ne connaissait pas. On n'est sûr de rien, sauf de vouloir faire au mieux évidemment.
La chambre prend forme, on tapisse, on achète, on lave les premiers touts petits vêtements....
Sans vraiment le voir arriver il est déjà l'heure de mon congé maternité ("quoi tu n'as pas pris les patho ? Mais t'es trop bête, faut profiter de ça !" Bah non quoi, je me sens bien, en forme, mon travail n'est pas fatiguant, alors prendre soin de moi oui, profiter de la société juste pour dire de profiter de la société....).
Pendant ce mois et demi de congé mat', je suis des cours de préparation à l'accouchement où j'apprends toutes sortes de choses : me masser toute seule avec une balle de tennis (oui oui), souffler comme s'il y avait la flamme d'une bougie devant moi mais qu'elle ne devait pas s'éteindre, faire semblant de pousser pour voir si je suis capable d'accoucher sur le côté ou plutôt sur le dos (moi plutôt sur le dos visiblement), faire une chenille de pleins de futures mamans et se masser mutuellement (heureusement qu'on est enceinte hein, sinon ça fait un peu bizarre)...
Et puis finalement, on est la veille de la date prévue du terme, c'est un samedi, je me sens bien (mise à part le fait d'être énorme), pas de signes particuliers. Bon alors on ne va pas s'empêcher de vivre nos derniers instants à 2. Alors le soir, on réserve un resto en ville avec toute une bande de copains.
20h40, je me lève du canapé pour mettre mes chaussures et partir, et puis là, dans l'entrée, d'un coup une barre dans le bas ventre. Aie ! Ca me plie en 2.
Chéri saute partout, tout stressé "ça y est, ça y est ?". "J'en sais rien attends, t'excites pas, laisse moi gérer ma douleur on verra". Il était déjà en train d'annuler le resto en disant que j'allais accoucher !
Finalement, après 20mn de douleur, à 21h pile, de vraies contractions, réglées comme une horloge, toutes les 4 mn ! Re-aie !!
Après plus de 2h à la maison (finalisation de la valise, bain, spasfon...), nous sommes arrivés à la maternité vers les 23h30. Là c'était beaucoup plus douloureux, beaucoup plus difficile donc mais la main de chéri m'a beaucoup aidée ! Puis pose de la péridurale à 2h du matin (alléluia). Je pense que chaque femme se dit à ce moment-là qu'elle aimerait embrasser "l'inventeur de la péri" !
Ensuite, un face à face avec chéri. On est crevé, mais avec un joli sourire : on y est, dans quelques heures on sera 3 mon amour...
En fait ce n'était presque pas quelques heures puisqu'en 1h30, je suis passée de 3 à 10 donc 2h plus tard j'accouchais !
Comment j'ai vécu ce premier accouchement ? Comment vivre le fait que tout le monde t'encourage, te dis que tu fais du super boulot, que tu dois continuer comme ça, que tu es super forte...? Qu'en plus au bout de 10mn ton petit bébé est là ? Je l'ai vécu comme le jour le plus fou de ma vie, le jour le plus étonnant, excitant et heureux. J'ai eu un accouchement de rêve, oui. Parce que tout ce qui ne s'est pas bien passé n'existe plus, et que tout ce qui a été important a pris toute la place.
Oui les contractions font mal et oui au bout d'un moment je me disais que je n'en supporterai pas une de plus. Mais en fait, ça passe. Et puis la péridurale, c'est LA libération. Et le moment de la poussée, quand tout se passe bien, c'est absolument fabuleux.
Quelques années plus tard déjà, à chaque fois que j'y repense, j'ai mon petit coeur serré et une sensation d'y être encore. Ce 24 mars 2013, 1er plus beau jour de ma vie.
